« De pierres et d’arbres et d’eau et la vie autrement »

AICA

AICA la source de la Gartempe

I. L’association
L’AICA La Source de la Gartempe est une Association Intercommunale de Chasse
Agréée située près de Guéret dans le département de la Creuse (23). Elle a été
créée en 1976 à l’initiative de Raymond Rapissat (Peyrabout), Guy Pateyron
(Lépinas), Robert Lardy (Maisonnisses) et André Gourdon (Savennes). Elle
regroupe les ACCA communales de Lépinas, Maisonnisses, Peyrabout, Saint
Christophe, Saint Yrieix les Bois, La Saunière et Savennes. Chaque ACCA est
représentée de façon équitable au Conseil d’Administration de l’AICA par 2
délégués et un suppléant.
Le territoire cynégétique s’étend sur 6000 hectares chassables et il est boisé à
70%. Majorité de feuillus avec de grandes plantations de résineux. Il semble que
les nouvelles plantations s’orientent vers les feuillus. Il y a eu beaucoup de
coupes rases ces dernières années.
Beaucoup de cours d’eau et d’étangs sur le territoire. La Gartempe qui prend sa
source à Peyrabout puis traverse les communes de Lépinas et Maisonnisses puis
longe Saint Christophe mais aussi le ruisseau du bois de Cher (Peyrabout,
Savennes, Saint Christophe), la Gasne (Peyrabout, Saint Yrieix les bois). Toutes les
communes possèdent au moins un étang, étangs privés pour la plupart mais aussi
en gestion associative ou appartenant à la collectivité publique.
L’association est adhérente à la Fédération Départementale des Chasseurs de la
Creuse et à l’association des piégeurs.
250 chasseurs dont 18 % « d’étrangers » sont adhérents de l’AICA avec une
majorité de chasseurs de grand gibier principalement le sanglier. Nous avons
aussi une petite proportion de chasseurs à l’arc. Quelques jeunes ont renforcé les
rangs dans les dernières années mais la population reste vieillissante.
Le règlement intérieur précise les jours d’ouverture :
Samedi, dimanche, jeudi et jours fériés, plus les jours ouverts par arrêté
préfectoral concernant les nuisibles et les oiseaux de passage.
L’AICA a à sa disposition 1 garde particulier.

II. Le gibier

  • Le sanglier : s’est développé de façon exponentiel ces dernières années.
    C’est le « gibier roi » avec tous les inconvénients qui vont avec : dégâts
    causés par les animaux mais aussi rivalité entre équipes de chasseurs,
    entre chasseurs et agriculteurs, … 100 animaux tués par saison.
  • Le chevreuil : après une baisse importante due à une mortalité non
    expliquée, la population est saine. Ce gibier n’est pas toujours apprécié à
    sa juste valeur, trop dépendant de la chasse du sanglier. Plan de chasse de
    130 animaux.
  • Le lièvre : peu de lièvre sur le territoire mais bizarrement la population
    reste stable. Très peu voire pas de chasse si ce n’est quelques tirs au chien
    d’arrêt. Un seul lièvre tué par saison lors des 3 dernières saisons.
  • Le lapin : beaucoup d’efforts ont été consentis pour sa réintroduction
    pour peu de résultats. La réimplantation d’une population de lapins de
    garenne demande beaucoup de temps passé (mise en place de garennes
    artificielles, suivi des populations, piégeage, … )
  • Le faisan : quelques faisans de souche sauvage suite à un projet de
    réimplantation de l’espèce mené sur quelques ACCA et des animaux issus
    de lâchers de tir.
  • La perdrix : uniquement des oiseaux de tir avec un pourcentage d’oiseaux
    prélevé très faible par rapport aux lâchers.
  • Le Pigeon : beaucoup de prélèvement lors du passage d’automne surtout
    sur la commune de Peyrabout bien située sur un couloir de migration,
    mais peu d’oiseaux séjournent sur le territoire et s’y reproduisent.
  • La bécasse : l’AICA est un territoire très propice à la dame des bois avec un
    prélèvement important chaque année même si nous ne connaissons pas la
    réalité, trop peu d’adhérents nous retournant la fiche bilan en fin de
    saison.
  • Le canard : des efforts ont été réalisés, mais pas toujours coordonnés et ce
    gibier n’est pas toujours respecté. Les résultats obtenus sont trop vite
    détruits par des prélèvements intempestifs.
  • Le renard : beaucoup d’animaux que l’on rencontre même en plein jour.
    Des dégâts importants sont recensés chaque année dans les fermes ou les
    poulaillers.
  • Le blaireau : population en croissance exponentielle difficile à maîtrisée de
    par le statut de l’animal et de ses modes de chasse. Il participe
    grandement à la colère des agriculteurs et certains dégâts de « sanglier »
    sont en réalité dus au blaireau.
  • Les mustélidés : toujours bien présents sur le territoire et les poulaillers,
    pigeonniers en font les frais ainsi que les populations de lapins de
    garenne.

Il faut aussi recenser une forte population de corvidés et de rapaces de tous genres qui
compliquent sérieusement les actions de réintroduction d’espèces qui peuvent être mises en
place.

III. L’agriculture
C’est surtout une agriculture d’élevage avec un troupeau bovin allaitant
important. On trouve des cultures sur les communes de La saunière et St Yrieix
les bois (céréales, maïs) et Saint Christophe (céréales, maïs, tournesol, pois). Pour
les 4 autres communes, l’activité agricole principale est l’élevage de bovins en
plein air avec un élevage ovin important sur la commune de Lépinas. Il existe
aussi un élevage de porcs en plein air à Saint Christophe, et un élevage de lamas
sur Savennes.
Les dégâts causés par les sangliers et les blaireaux sur les cultures et les prairies
sont importants et des accords chasseurs/agriculteurs sont en place depuis
plusieurs années en ce qui concerne la protection des cultures. L’AICA a un parc
de matériel de protection (postes de clôture, piquets, isolateurs, fil) important.
Chaque année environ 1000 € sont investis dans ce matériel. Lorsque les
agriculteurs consentent à nettoyer la bordure de leurs cultures, les chasseurs
mettent en place une clôture protectrice entretenus par l’agriculteur. Les
résultats obtenus sont bons et des réunions de préparation ont lieu dès
l’automne pour préparer la pose des clôtures au printemps.
IV. La chasse
Le mode de chasse le plus pratiqué est la battue. Il n’y a pas de week-end (hormis
quelques exceptions comme la journée réservée à la chasse à courre ou le
déroulement de certaines compétitions sportives) sans battue sur le territoire de
l’AICA. Le sanglier est chassé en permanence par 5 équipes pour un résultat d’une
centaine d’animaux par saison. Il est parfois difficile de mobiliser les troupes pour
chasser correctement le chevreuil au désespoir des chasseurs possédant des
chiens pour ce type de gibier. Le plan de chasse est néanmoins réalisé dans son
ensemble. Dès la fermeture de février, des battues au renard sont organisées
dans toutes les communes ou presque pour un prélèvement d’une dizaine
d’animaux.
Le tir d’été du chevreuil et du renard ont été mis en place depuis la saison
2012/2013 avec un franc succès : 12 bracelets de chevreuils ont été vendus afin
d’alimenter le compte « projet associatif » qui se résume en « projet petit
gibier ». Les adhérents ont beaucoup apprécié le fait de pratiquer le tir d’été de
renard.
La chasse devant soi, hormis pour le lapin de garenne pour laquelle elle est
pratiquée aux petits chiens courants, se pratique essentiellement au chien
d’arrêt. Le chien d’arrêt a pris une place importante dans la chasse sur le
territoire de l’AICA grâce (ou à cause ??) de la bécasse. En effet, de plus en plus
de chasseurs recherchent la mordorée.
La chasse sous terre est peu pratiquée sur notre territoire et seuls quelques
mordus s‘y adonnent. Il n’y a pas d’équipage de déterrage déclaré sur le territoire

et nous devons faire appel soit au lieutenant de louveterie soit à des équipages
plus lointains.
Il n’y a pratiquement pas de battues de destruction des corvidés.

V. Le piégeage
Même s’il y a de nombreux piégeurs agréés sur le territoire, seuls quelques uns
pratiquent régulièrement. Il y a moins de 10 ans, le piégeage se pratiquait
assidûment avec des résultats intéressants. Le piégeage demande une assiduité
sans faille et donc beaucoup de temps. Cet état de fait et quelques interventions
un peu trop zélées des agents de l’ONCFS (OFB maintenant) ont inversé le cours
des choses et découragé bon nombre de piégeurs. Il sera difficile de remotiver les
troupes mais pas impossible.
VI. La gestion des espèces

  • Grand gibier : suivant le plan de chasse départemental.
  • Bécasse : suivant PMA national
  • Les chasseurs de l’AICA ont voté lors des assemblées générales (et ce
    depuis plusieurs saisons déjà) des restrictions inscrites dans le règlement
    intérieur de l’association, à savoir :
  • Lapin : 2 par jour et par chasseur
  • Canard : 2 par jour et par chasseur
  • Faisans : 2 par jour et par chasseur
  • Lièvre : 1 par saison et par chasseur

VII La mutualisation

  • L’AICA La Source de la Gartempe regroupe 7 ACCA qui tout en ayant gardé
    leur identité propre ont mis tous leurs biens dans le pot commun. L’AICA
    gère également les comptes de chaque entité et remet à chaque
    assemblée générale un compte de résultat détaillé à chaque trésorier.
  • Le fonctionnement est équitable (chaque ACCA est représenté par le
    même nombre d’administrateurs) et démocratique (les décisions se
    prennent à la majorité des votants au sein du conseil d’administration et
    sont votées ensuite en assemblée générale)
  • L’ensemble des 250 adhérents est regroupé sous une seule entité et
    chacun a 6000 hectares pour exercer sa passion.
  • Le territoire est assez vaste pour permettre une gestion d’espèce, ce qui
    serait difficile pour une ACCA seule.
  • Le règlement est identique pour les 7 associations et lorsqu’une décision
    est votée, elle est prise par l’ensemble pour l’ensemble.

VIII Le matériel
L’AICA possède un parc de matériel important mis à la disposition de l’ensemble
des ACCA. Ceci permet de satisfaire tout le monde, de diversifier entre la
protection des dégâts et le piégeage. Ce sera certainement un des leviers de
motivation des piégeurs. Les relations établies avec les agriculteurs ouvriront
peut-être la voie à d’autres collaborations bénéfiques au projet « petit gibier »

IX Les gardes particuliers
1 garde particulier opère sur le territoire de l’AICA. Il participe entre autre à la
régulation des nuisibles mais pourrait être amené à effectuer d’autres tâches.